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Un très joli conte initiatique sur le thème de la solitude et de l’amitié. Les illustrations rappelant la gravure sur bois, donnent à cet album un petit coté Art déco. Des illustrations dont la composition n’est pas non plus sans évoquer les tapisseries et les enluminures du Moyen-Age. Les illustrations dans lesquelles le texte est inclus, permettent au lecteur de suivre le parcours de renard pas à pas. Un album riche au niveau graphique. Les jeunes lecteurs se plairont à deviner la fin de l’histoire avant la dernière page ou d’en inventer la suite. Une belle invitation à développer l’imaginaire des enfants.

Auteur : Philip Pullman / Illustratrice : Coralie Bickford-Smith

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On entend une voix derrière celle de la conteuse, la voix de l’auteur, qui devient conteur. C’est assez glacial, c’est assez terrible. Derrière le conte, les contes, entre fiction et réalité on entend une voix morne, qui décrit sans emphase, ni mélo -pas de dramaturgie- ni de romantisme zélé, de tristes états de fait. Lorsque le Bovarysme ne tient pas ses promesses, lorsque l’envie de reve ne dérobe rien à la lucidité. Le reve est certainement ailleurs, dans une réalité rêvée, un reve réaliste. A tous les rêveurs, et que Dieu ou la vie leur pardonne, de ne pas être devenus fous. Je retrouve un peu la froide lucidité, mais peut-être salutaire de Sarah dans Elise et Lise de Philippe Annocque. Entre songes et reves, il n’y a pas de place pour le mensonge.

Auteur : Jean-Marie Le Clézio

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Pauvre Oizochat fuit la guerre. Le voici échoué, perdu, dans un pays qui n’est pas le sien.

Détresse et renaissance. Drôlerie, douceur, poésie et légèreté pour traiter d’un sujet grave.

Une ambiance qui me rappelle un peu l’album tout en délicatesse de Germano Zullo et Albertine, « Les oiseaux ».

« Ne me demandez pas comment Zpilo et Litzia tombèrent amoureux, ni comment ils partagent leur vie entre air et eau. Cela ne me regarde pas »

auteur : Rémi Courgeon

à partir de cinq ans

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Quatre nouvelles dont une que je n’ai pas lu, la nouvelle dont le livre porte le titre. Le sujet me semble trop douloureux. Je parlerai donc des trois autres. D’un drame de village, d’une histoire d’amour et de la rédemption. Un livre bouleversant, une lueure dense dans la nuit comme une météore apercue dans le ciel cet été. Comme une évidence, qui laisse place au silence. Croire au pardon, en sa vertue, croire encore et toujours au merveilleux. Repousser la nuit et le froid de toutes ses forces. Je retrouve la construction savante de “La secte des égoistes”. Les personnages de papiers ici prennent corps, et nous délivrent un message tellement banal, vu, lu et entendu depuis la nuit des temps. L’amour doit toujours etre le plus fort. Mais il est bien difficile parfois de le connaitre cet amour, de le reconnaitre et de le comprendre. La sensibilité a une intelligence, qui touche au coeur et à l’âme. Vous ne nous racontez pas une histoire, Eric-Emmanuel Schmitt, vous nous parlez au plus près de l’oreille, de ce qui est universel et n’appartient qu’à nous, la vie. Un petit prodige de la narration.

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt

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J’ai lu de nombreuses critiques avant de le lire, je suis loin et l’été est toujours promesse de joie ou de déception en ce qui concerne les nouveautés que l’on ne trouve pas encore chez nous. Alors j’ai lu “Trois saisons d’orage” et je l’ai lu doucement, tranquillement en n’étant pas pressée d’arriver à la fin. Cécile Coulon a une petite voix que l’on entend, elle est douce, tranquille et soucieuse à la fois. Elle retranscrit les passions de ses personnages avec beaucoup de délicatesse et c’est une écriture qui fait du bien, bienveillante. Un roman finement ciselé, qui semble etre écrit sur la pointe des pieds, avec des avancées timides de peur de froisser ses personnages. Ils sont tous beaux et fragiles, et leur auteur semble ne pas avoir voulu les casser. Un roman de porcelaine.

Auteur : Cécile Coulon

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« Comment fait le matin d’été pour être toujours le premier levé ? »

« Et  la route des vacances, est-elle aussi pressée que toi de mettre les pieds dans l’eau ? »

Un inventaire de questions tendres, poétiques et parfois loufoques sur le monde qui nous entoure. Les petites évidences du quotidien, teintées de magie, mises en lumière par les illustrations douces et pétillantes d’Amélie Fontaine. Un univers poétique dans lequel l’enfant se retrouve avec bonheur, de petites étoiles dans les yeux.

Auteur : Anne Terral / Illustrateur : Amélie Fontaine

à partir de 6 ans

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Lecture touchante. Le titre évocateur, déjà.
L’histoire d’un gros livre, bien fatigué, un gros livre porteur de rêves, d’espérance, de mystères, de joie, d’émotions, un gros livre passé de mains en mains.
Un gros livre fatigué, épuisé, un gros livre.
Un gros livre, émouvant.

Un joli livre à lire, qui chante tous les livres.
Pour les amoureux du livre.

Auteur / Illustrateur : Frédéric Clément

à partir de huit ans et pour les adultes aussi.

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Pour qui veut briller sous les étoiles. Non sans rire, pour qui veut partager, le peu de connaissances que nous avons de l’univers et pourtant, celles que nous ont  léguées nos ancêtre a travers les mythologies… et la poésie. Les étoiles filantes, les météorites, la voix lactée, les ovnis aussi, les avions, les rapaces et les bolides. Un livre pour faire la diférence. Un livre pour bien voir et sonder le ciel la nuit sans oublier les galaxies. Mais ce livre a pour titre constellations, alors nous allons nous diriger vers celles-ci. Vous saurez tout sur l’origine du nom qui les designe et leur histoire. Et si vous etes perdu dans toute cette foule d’informations, il vous suffira d’éteindre la lumière. Et, a ce moment la, les constellations vous apparaitront dans le noir de la nuit. Quelques petits points de lumière dans l’obscurité, a retrouver dans un beau ciel dégagé un soir d’été. A tous les reveurs. Je veux être incollable et écouter ce que me dit le ciel et ce qu’il disait déjà a mes lointains aieux.

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Auteur : Anne Jankeliowitch / Illustrateurv : Sarah Andreacchio

A partir de tout âge

 

 

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Les hommes n’en font qu’a leur tete (entendre par la les humains). L’auteur devient profiler (pour faire in) sans oublier d’être poete, pour nous brosser différents visages de l’humain : l’homme de terre, l’homme qui amasse, l’homme qui s’efface, l’homme qui joue, l’homme qui rêve, l’homme qui observe, l’homme invisible, l’homme des mers, l’homme de fer, l’homme des bois, l’homme qui tue, l’homme qui mange, l’homme qui se croit malade, l’homme de lettres, l’homme de cœur, l’homme du futur. Chaque poème est illustre d’un portrait a la manière d’Arcimboldo. Toujours surprise de voir la réactivité des enfants et l’interprétation faite de notions abstraites. La littérature jeunesse est un vaste champ d’exploration pour les enfants, pour leurs parents et pour les auteurs et illustrateurs qui disposent d’un espace de liberté ou faire courir toute leur fantaisie. Notre matière première a nous bcdistes. Longue vie a l’édition pour la jeunesse qui malgré les difficultés traversées ne baisse pas les bras et nous fait découvrir chaque année de petits trésors.

 

auteur : Francois David / Illustrateur : Olivier Thiebault

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L’horreur des tranchées n’est pas ici évoquée par le graphisme. Le dessin se réduit à un simple mais efficace trait noir sur une grande surface blanche. L’horreur est toute contenue dans l’attente. L’attente du soldat, sa peur de tomber sous le coup de l’ennemi. L’ennemi invisible qui se terre lui aussi. L’ennemi qui est-il ? Un monstre sanguinaire si l’on se réfère au guide du parfait va-t-en guerre. Mais qui est-il vraiment ? Sommes-nous moi et mon ennemi si differents ? N’est-il pas lui aussi, un fils, un frère un mari, un homme qui aime ses enfants, un soldat comme moi, un homme empli de terreur ? Partir la fleur au fusil et devenir de la chair à canon. La guerre, son absurdité et son infinie souffrance.

 

Auteur : Davide Cali / Illustrateur : Serge Bloch

a partir de 10 ans